Avec l’arrivée du printemps, nous sommes heureux de vous présenter notre belle moisson de tableaux et dessins depuis la Renaissance jusqu’au XXe siècle.
Le catalogue démarre en trombe avec une feuille vigoureuse à la plume et encre brune par Guglielmo Caccia représentant la Sainte Famille et le mariage mystique de sainte Catherine d’Alexandrie.
Originaire du Piémont et actif à la fin du XVIe siècle, cet artiste s’est illustré essentiellement par des sujets religieux dans le courant de la Contre-Réforme.
Le parcours se poursuit avec un puissant portrait de jeune homme au béret sur fond vert réalisé par Francesco Salviati. Fier dans son allure et empreint d’une grande mélancolie, notre jeune homme est croqué sur le vif avec une vérité saisissante par l’artiste adepte de la « Bella Maniera » à Florence en ce premier tiers du XVIe siècle.
De Florence nous nous rendons à Venise au XVIIIe siècle avec un rare dessin à la plume et au lavis d’encre brune de Giovanni Battista Tiepolo. Ce faune et cette faunesse sont réalisés avec une belle liberté d’exécution, ainsi qu’une grande économie de moyen, donnant l’illusion de « figures volantes ».
La visite continue avec un pastel sur vélin de François Boucher intitulé « La Nymphe surprise » qui constitue une redécouverte majeure dans le corpus du peintre.
En effet, comme François Lemoyne son maître et Maurice Quentin de La Tour, Boucher va développer l’utilisation de ce médium sur papier ou sur parchemin dans les années 1750.
Puis, Jean-Baptiste Greuze nous saisit avec une double académie d’hommes aux trois crayons en 1759, d’après les modèles vivants à l’Académie.
A la fin du XVIIIe siècle et à l’orée du XIXe siècle, une femme artiste formée dans l’atelier de Jean-Baptiste Regnault nous interpelle par son regard avec le portrait d’un jeune homme en redingote réalisé à la pierre noire et craie blanche sur papier chamois.
Le pastel n’est pas en reste avec un paysage italianisant au pont animé de personnages que nous a laissé Jean-Baptiste Pillement, tout en camaïeu de bleu, ocre et grisaille, ce qui constitue une rareté pour l’artiste.
Corot est également à l’honneur avec une joueuse de mandoline à l’aquarelle, souvenir émouvant d’un de ses séjours en Italie.
Nous continuons notre périple en assistant aux régates d’Asnières à travers une aquarelle d’Albert Adam foisonnante de vie.
Edgar Maxence nous invite à la méditation dans le courant symboliste avec une jeune femme en prière qui apporte calme et sérénité.
C’est par un grand bol d’oxygène le long des falaises de Fécamp que nous achevons notre promenade, grâce à Claude Emile Schuffenecker qui fait vibrer sa toile par des couleurs vives en divisant la touche.
Je vous invite à venir découvrir tout ce florilège à la galerie dès le 25 mars prochain.