En cette rentrée de septembre, nous sommes ravis de vous présenter notre nouvelle exposition consacrée au « goût français ».
Le parcours commence par une très subtile Vierge à l’Enfant de Jacques Stella. Actif sous le règne de Louis XIII et chantre de l’atticisme, Stella nous rend cette scène touchante et presque profane dans la relation de la mère et son enfant avec ce tableau de dévotion réalisé sur cuivre.
L’art du portrait n’est pas en reste avec un tableau de Louis Ferdinand Elle représentant Michel Le Tellier, qui devint Chancelier de France au tout début du règne de Louis XIV. Grand homme d’état et défenseur de la monarchie, il est croqué sur le vif par l’artiste à sa table de travail avec une grande acuité psychologique.
La nature morte du Grand Siècle sera également bien présente avec ce beau vase de fleurs sur un entablement par Jacques-Samuel Bernard, évoquant le temps qui passe et la fragilité de la vie.
Nicolas de Largillierre sera à la fête avec un portrait de gentilhomme très élégant en cape de velours ainsi que celui de Marie-Adélaïde de Savoie duchesse de bourgogne (future mère de louis XV) provenant des collections royales de Louis-Philippe au château d’Eu.
Le voyage en Italie sera également évoqué par une vue des bords du Tibre du Ponte Cestio, animée de personnages par le peintre védutiste Paolo Anesi.
Notre exposition continue avec une superbe scène galante dans un parc par Nicolas Lancret qui réinvente la nature avec des effets vaporeux sous l’influence d’Antoine Watteau.
Une paire de caprices architecturaux de Giovanni Paolo Panini nous entraine à nouveau dans la ville éternelle en visitant la colonne Trajane et le Colisée. Cet artiste actif dans le premier tiers du 18e siècle va durablement marquer Hubert Robert (et ses contemporains) qui fit des ruines antiques sa spécialité.
Une belle redécouverte dans le corpus de Jean-Marc Nattier nous transporte sous le règne de Louis XV avec ce portrait raffiné de dame à la cape bleue. Le modèle nous interpelle avec sa bretelle de lierre, symbole de constance et de fidélité des sentiments.
Nous évoluons ensuite dans la période romantique avec un petit bijou sur toile au rendu quasi porcelainé du peintre Paul Gavarni, représentant le jeune Victor Hugo dans son fauteuil. Emprunt d’une certaine mélancholie, d’un regard assuré et d’une vive intelligence, ce portrait virtuose annonce l’arrivée du grand homme et d’un poète qui va marquer profondément le XIXe siècle.
Nous achèverons notre visite avec un petit paysage de Jacques Emile Blanche, œuvre atypique d’un artiste mondain qui s’est plutôt fait connaitre par ses portraits de la bonne société à la belle époque.
Vous êtes les bienvenus dès le 18 septembre à la galerie pour venir découvrir notre belle « vendange » d’œuvres inédites.
Alexis Bordes