Giacinto GIMIGNANI (Pistoia 1606 - Rome 1681)

Le Christ et la Samaritaine

Signée et datée "Hyacintus Gimus Pist 1639"
Conservée dans un cadre en bois florentin XVIIe
Provenance particulière

Né à Pistoia, Gimignani a certainement été formé dans ses premières années auprès de son père, Alessio, dont on connaît peu de choses. En 1630, il s’établit à Rome où il fut fortement influencé par Nicolas Poussin et Pietro da Cortona. En 1734, il était déjà membre de l’Académie de Saint Luc, et en 1640, il épousa Cécilia, la fille d’Alessandro Turchi.

Au cours d’une longe carrière prolifique, Gimignani profita du mécénat de plusieurs familles papales distinguées, en particulier les Rospigliosi. L’artiste prospéra au milieu d’un entourage cosmopolite qui fit sa renommée en Espagne, en France et en Allemagne. Il fut également un bon graveur.

L’œuvre de Gimignani est souvent comparée à celle du Dominiquin. Il excella dans la production de scènes figuratives de taille moyenne (« alla Pussina ») illustrant des thèmes provenant de l’Ancien et du Nouveau Testament.

Le sujet de notre tableau, Le Christ et la Samaritaine provient de Jean 4 :1-30. Jésus s’adresse ici à une Samaritaine, acte symbolique illustrant sa mission qui s’étend au-delà du peuple Juif, mais également aux femmes. Traditionnellement, les juifs méprisaient les samaritains et leur eau étaient réputée comme impure, mais le Christ demanda à boire à son puits. Devant son étonnement, le Christ lui répondit que l’eau puisée n’étanchait pas la soif, mais que l’eau donnée devenait source de vie.

Ce tableau, redécouvert récemment, est un apport essentiel aux œuvres de jeunesse déjà connues de l’artiste. Il marque un tournant dans sa carrière où, sous l’influence de Poussin, le peintre Toscan produisit quelques-uns de ses chefsd’œuvre. Utilisant des couleurs intenses et saturées, avec une sensibilité idyllique du paysage dans une composition d’un classicisme équilibré, nortre tableau est un très bel exemple de l’art de Gimignani et représente parfaitement les tendances « classicisantes » (comparées aux tendances « baroques ») de la peinture à Rome au XVIIe siècle.

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