Plume, aquarelle sur vélin entouré d’un filet doré
La vocation artistique tardive de Nicolas Robert ne l’empêcha pas de
rapidement bénéficier du soutien de quelques protecteurs, qui lui permirent d’obtenir la commande de la fameuse « Guirelande de Julie », offerte en 1641 à la belle Julie Lucine d’Angennes par le baron Sainte-Maure, futur duc de Montausier. Le cadeau fit grand bruit et lança la carrière de Nicolas Robert à la cour.
En raison de son grand talent pour la peinture de fleurs, d’insectes
et d’animaux il fut chargé par Gaston duc d’Orléans de commencer la
collection des Vélins, volumes d’aquarelles représentant les plantes et
animaux rares de jardins royaux.
A la mort de Gaston d’Orléans en 1660, les volumes passèrent dans les
collections du roi et Colbert chargea Nicolas Robert, devenu « peintre
ordinaire du roi pour la miniature », de poursuivre son oeuvre.
Nicolas Robert est également l’auteur d’un recueil de gravures « Recueil
d’oyseaux les plus rares tirez de la ménagerie royale de Versailles » (1676), et participa au recueil inachevé des « Plantes du Roi ».
Des vélins de Nicolas Robert sont conservés au British Museum (collection Sir Hans Sloane), au Metropolitan Museum de New York, à la Hofbibliothek de Vienne, mais la plus importante série est celle conservée a Museum d’Histoire Naturelle de Paris.
Alors qu’un grand nombre d’oiseaux et de plantes sont arrivés jusqu’à nous, peu d’animaux sont connus ce qui fait la rareté de notre aquarelle. Le phacochère est ici décrit avec une minutie scientifique propre au talent d’observateur et de miniaturiste de l’artiste.
Nous pouvons rapprocher notre « Phacochère » du « Zèbre » passé en vente chez Sotheby’s New York le 24 janvier 2004 sous le n°66 par son traitement naturaliste dans un écrin de verdure.
Bibliographie :
• Catalogue de vente Sotheby’s New York, 24 janvier 2004, n°66.