Charles Nicholls WOOLNOTH (Londres, 1815 – Glasgow, 1906)

Paysage d’Écosse

49,5 x 76,5cm

Circa 1870.
Gouache et aquarelle sur papier.
Signé en bas à droite C. Woolnoth.

Provenance
· France, collection particulière

Paysagiste écossais, Woolnoth fit ses études à la Royal Scottish Academy School à Édimbourg. Bien qu’il ait également travaillé à l’huile, l’essentiel de ses œuvres est réalisé à la peinture à l’eau, technique très prisée par les amateurs d’art britanniques et qui permettait à l’artiste de rendre avec précision l’atmosphère brumeuse de son Écosse natale. En 1876, Woolnoth fut l’un des membres fondateurs de la Royal Scottish Society of Painters in Watercolours et signait désormais ses œuvres Woolnoth RSW. L’artiste participa à toutes les expositions de la RSW dès la première manifestation de 1879. Il exposait également régulièrement à la Royal Scottish Academy et au Royal Glasgow Institute of Fine Arts.

Notre paysage est caractéristique de la manière du peintre, de sa thématique et du soin qu’il aime à apporter aux moindres détails. De grandes dimensions, comme la majorité des tableaux de Woolnoth, c’est une œuvre achevée et non une esquisse faite sur le vif. Toutefois, le site représenté est sans aucun doute identifiable et sa topographie s’appuie sur les études réalisées en plein air. Il s’agit d’une vallée rocheuse dans les Highlands, très vraisemblablement aux environs du Loch Goil que Woolnoth avait peint à multiples reprises. L’artiste sait tirer le meilleur de l’aquarelle et de la gouache pour retranscrire la densité des nuages, le givre recouvrant les collines, le miroitement de l’eau gelée, la rugosité de la pierre. La touche est souvent apparente et la gamme colorée très réduite, bâtie sur un contraste entre le gris minéral, l’ocre de la terre sablonneuse et le vert émeraude de la pauvre végétation qui tend néanmoins à dominer le paysage. Immense et grandiose, la nature n’en est pas moins un pâturage paisible et un écrin accueillant et protecteur. C’est là tout le contraire des paysages écossais réalisés à l’aquarelle par Gustave Doré à la même époque : l’artiste français qui avait découvert l’Écosse lors d’un voyage en 1873, trouva au contraire la nature des Highlands mystérieuse et sombre, voire hostile à l’homme.
A.Z.

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